La militante Djamila Bentouis a été libérée ce vendredi matin dans le cadre des grâces présidentielles accordées à l'occasion des fêtes de fin d'année. Cette femme de 60 ans était détenue depuis le mois de mars 2024.
Arrêtée le 25 février 2024 à l'aéroport d'Alger alors qu'elle venait assister aux funérailles de sa mère, Djamila Bentouis avait été placée en détention provisoire le 3 mars. Le 4 juillet, le tribunal de Dar El Beida l'avait condamnée à deux ans de prison ferme et 100 000 dinars d'amende, une peine inférieure aux huit ans de prison requis par le parquet.
Les charges retenues contre cette mère de famille portaient sur une “appartenance à une organisation terroriste”. Le motif de son arrestation était lié à une chanson composée durant le Hirak, le mouvement de contestation populaire qui a marqué l’Algérie en 2019.
Sa libération s'inscrit dans un dispositif plus large annoncé par le président Abdelmadjid Tebboune, concernant 2471 détenus. Les mesures prévoient une grâce totale pour les condamnés à moins de 24 mois non incarcérés et ceux purgeant des peines inférieures à 18 mois. Une réduction de 18 mois s'applique aux peines comprises entre 18 mois et 30 ans.
Le décret présidentiel accorde des dispositions particulières avec une réduction de 24 mois pour les détenus de plus de 65 ans, les mineurs, les femmes enceintes et les mères d'enfants de moins de 3 ans.
Concernant les délits liés à l'ordre public, 14 détenus condamnés définitivement bénéficient d'une grâce totale, tandis que 8 détenus en attente de jugement obtiennent des mesures d'apaisement.
Sophie K.
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