top of page

Algérie: la Cour suprême clôt définitivement l'affaire du “réseau de solidarité”

  • cfda47
  • 1 mars
  • 2 min de lecture

La Cour suprême vient de mettre un point final à l'une des affaires judiciaires les plus suivies de ces dernières années en Algérie. Sa chambre criminelle a ordonné le rejet du pourvoi en cassation introduit par le procureur général près la Cour d'Alger dans le dossier impliquant El Hadi Lassouli, Fatiha Briki, Sarah Ladoul et plusieurs autres personnes, a indiqué Me Fetta Sadat.

 

Cette décision marque l'épilogue d'une procédure judiciaire entamée en 2021, lorsque 22 personnes avaient été mises en cause dans ce qui est devenu connu sous le nom de “l'affaire du réseau de solidarité”. Parmi les principaux concernés figuraient El Hadi Lassouli, les universitaires Fatiha Briki et Mehana Abdessalam, ainsi que Sarah Ladoul et Mohamed Yagouni.

 

Le 21 juin 2021, huit des prévenus, dont El Hadi Lassouli, Mohamed Smallah et Rezak Sofiane, avaient été placés sous mandat de dépôt, tandis que d'autres, comme Fatiha Briki, médecin et militante contre la torture, avaient été mis sous contrôle judiciaire.

 

Des accusations graves, une défense constante

 

Les accusés devaient répondre de charges particulièrement lourdes : “appartenance à une organisation subversive visant l'atteinte à la sécurité de l'État” et “perception d'argent par n'importe quel moyen de la part d'individus de l'intérieur et l'extérieur du pays, en vue de mener des actions visant à porter atteinte à la sécurité de l'État”.

 

Face à ces accusations, la ligne de défense est restée constante. Les prévenus ont toujours affirmé n'avoir mené que des actions de solidarité au bénéfice des familles démunies de détenus d'opinion, particulièrement durant la pandémie de Covid-19.

 

Un long chemin vers l'acquittement définitif

 

Le procès en première instance s'était tenu en octobre 2022 devant le tribunal criminel de Dar El Beida. Le 18 octobre 2022, le verdict avait abouti à l'acquittement de la majorité des prévenus, dont El Hadi Lassouli qui avait alors passé près de seize mois en détention provisoire.

 

Début février 2024, le tribunal criminel d'appel d'Alger avait confirmé l’acquittement au profit de tous les accusés, à l'exception d'une seule personne condamnée à six mois de prison ferme mais sans mandat de dépôt.

 

Le parquet général avait alors décidé de se pourvoir en cassation contre cette décision, une démarche que la Cour suprême vient donc de rejeter, confirmant ainsi le caractère définitif des acquittements.

 

Sophie K.


Comments


bottom of page