Les médecins résidents en Algérie ont décidé de lancer une grève nationale, interrompant toutes leurs activités pédagogiques et thérapeutiques, tout en maintenant les urgences et les gardes nocturnes. Ce mouvement est une réponse à des années de dialogue sans résultats concrets avec les autorités, dans le but de revendiquer des conditions de travail et de vie plus justes.
Dans un communiqué officiel, les grévistes saluent les efforts des autorités, notamment ceux du président de la République, en faveur de la réforme du secteur de la santé.
Cependant, ils insistent sur la persistance de graves lacunes qui entravent leur quotidien et leur mission.
Leurs revendications incluent une revalorisation des salaires, jugés insuffisants pour répondre aux exigences professionnelles et à la hausse du coût de la vie. Ils demandent également la mise en place de primes spécifiques pour reconnaître l’importance de leurs gardes, leur rendement et les risques sanitaires auxquels ils sont exposés, ainsi que l’intégration des primes Covid-19 dans leurs rémunérations.
Les médecins résidents appellent aussi à un meilleur soutien matériel, notamment par des allocations pour le logement et l’alimentation, ainsi que des mesures adaptées pour les médecins mères, telles que l’allongement du congé de maternité.
Ils justifient leur action par un sentiment d’abandon face à des revendications ignorées depuis des années. Malgré leur engagement envers le système de santé et leur dévouement, particulièrement durant la pandémie, ils estiment que leurs efforts ne sont ni reconnus ni valorisés.
Dans un communiqué adressée au peuple algérien, les médecins soulignent que cette grève vise à améliorer la qualité des soins et à garantir un meilleur avenir pour la santé publique. Tout en réaffirmant leur dévouement envers la population, ils appellent à un soutien pour construire un système de santé où les professionnels sont traités avec dignité.
Nadia. B
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