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Après deux mois de mobilisation: les médecins résidents demandent une audience ministérielle

Le mouvement des médecins résidents prend un nouveau tournant. Après deux mois de mobilisation intense, les résidents passent à l'action ce jeudi avec le dépôt d'une demande officielle d'audience auprès des ministères concernés. “Nous sommes convaincus que le dialogue constructif est la meilleure voie pour résoudre les problèmes en suspens”, affirment-ils dans leur communiqué.

 

Dans leur demande d'audience, les résidents mettent en avant trois axes prioritaires, marquant une évolution significative de leur mouvement. Au premier plan figure la question du congé maternité des résidentes, jugé inadapté aux réalités de la profession médicale. “La nature de la profession médicale qui exige un effort physique et mental important” nécessite, selon eux, une révision de sa durée pour l'aligner sur celui des autres travailleuses algériennes.

 

La simplification administrative constitue le deuxième volet de leurs revendications. Les résidents réclament “la délivrance du document d'authentification selon un décret ministériel clair” et la mise en place d'un système numérique pour faciliter les procédures administratives.

 

Innovation majeure dans leur plateforme revendicative consiste en l'introduction d'allocations pour stimuler la recherche scientifique. Cette demande vise à encourager les publications médicales dans les revues nationales et internationales, reflétant une volonté de contribuer au développement académique du secteur.

 

Cette évolution des revendications intervient dans un contexte tendu, marqué par deux mois de grève et des incidents, notamment au CHU d'Oran le 11 février dernier. Les résidents soulignent que leur action “n'est pas une simple protestation”, mais s'inscrit dans une démarche d'amélioration globale des conditions de formation et de travail.

 

Pour rappel, le mouvement, déclenché le 9 décembre 2024, portait initialement sur des revendications salariales, notamment une augmentation de 300% et une révision des primes de garde, actuellement fixées à 2 800 DA pour douze heures de service. L'élargissement du champ des revendications témoigne aujourd'hui d'une volonté de réforme plus profonde du statut des médecins résidents dans le système de santé. 

 

Sophie K. 

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