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Canaries: la population gronde face au “raz-de-marée migratoire”

Les îles Canaries font face à une situation migratoire sans précédent. Des milliers de manifestants ont investi les rues de Las Palmas de Gran Canaria et Santa Cruz de Tenerife dimanche dernier pour dénoncer la gestion de l'immigration clandestine dans l'archipel espagnol.

 

Les chiffres sont éloquents : 32 878 migrants sont arrivés irrégulièrement aux Canaries par voie maritime jusqu'au 15 octobre, contre 23 537 sur la même période en 2022, selon le ministère de l'Intérieur. Cette augmentation significative met à rude épreuve les infrastructures locales.

 

“Les Canaries ont une limite” et “D'abord solidaires puis trompés”, pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants qui réclament des mesures d'urgence. Leurs revendications portent notamment sur le renforcement des services publics, l'amélioration des soins de santé et l'intensification de la lutte contre les réseaux de trafic humain.

 

La tension sociale s'accroît de jour en jour, comme le révèle une enquête menée par Radio France Internationale (RFI). La radio internationale a recueilli le témoignage d'une migrante sénégalaise qui illustre la gravité de la situation : “On n'est pas en sécurité. Tous les jours, j'ai peur. Quand je rencontre, je change de route. On nous a insulté, traité de tous les noms”. 

 

L'Espagne, avec l'Italie et la Grèce, demeure l'une des principales portes d'entrée de l'immigration en Europe. La route atlantique, malgré sa dangerosité avérée et les nombreux naufrages mortels, continue d'être privilégiée par rapport à la traversée méditerranéenne, plus surveillée.

 

Les autorités locales se trouvent confrontées à un double défi : gérer l'afflux croissant de migrants tout en répondant aux inquiétudes de la population locale. Cette crise expose crûment les contradictions de la politique migratoire européenne, où les impératifs humanitaires se heurtent frontalement aux limites des capacités d'accueil.



Sophie K.


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