Suite à l'annonce des résultats préliminaires des élections présidentielles par Mohamed Charfi, président de l'Autorité indépendante des élections, le camp du candidat Abdelali Hassani Cherif, représenté par son directeur de campagne, Ahmed Sadouk, a exprimé son mécontentement face aux chiffres annoncés, qualifiant l’événement de « mascarade ».
Lors d'une conférence de presse tenue à la suite de la publication des résultats, Ahmed Sadouk n’a pas mâché ses mots. Il a décrit l'annonce des résultats faite par Mohamed Charfi comme une « farce » et a dénoncé ce qu'il considère comme un décalage entre les chiffres fournis par l'Autorité électorale et ceux qu'il affirme avoir recueillis sur le terrain.
Sadouk a souligné que selon leurs propres calculs, le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelali Hassani Cherif, aurait recueilli plus de 328 000 voix, contre les 178 797 voix officiellement annoncées par Charfi. Il a notamment précisé que ces résultats n'incluaient que les procès-verbaux provenant de 41 wilayas, accusant ainsi l'Autorité électorale d'avoir manipulé les résultats. « Ce qui s'est passé est un acte irresponsable et ternit l'image du pays », a-t-il déclaré.
De son côté, Mohamed Charfi avait annoncé la victoire du candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune avec une majorité écrasante de 94,65 %. Lors de la conférence de presse, Charfi a assuré que son institution avait fait en sorte de « protéger les voix des électeurs de toute forme de fraude ou de falsification » et que la transparence avait été au cœur de tout le processus électoral.
Charfi a également insisté sur le fait que l'Autorité indépendante des élections avait créé des conditions équitables pour une compétition honnête entre les différents candidats. Il a souligné que l'institution s'était positionnée de manière neutre, garantissant l'égalité des chances à chacun des prétendants.
Néanmoins, les critiques du camp Hassani Cherif, couplées à des allégations de manipulation des résultats dans plusieurs régions, posent des questions sur l'intégrité des élections. Dans un contexte politique tendu, ces accusations pourraient alimenter les débats autour de la légitimité du processus électoral.
Reste à savoir si ces contestations seront suivies de recours officiels ou si la situation s’apaisera dans les prochains jours. En attendant, le climat politique reste tendu, et l'issue de cette élection pourrait encore réserver des surprises.
La Rédaction
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