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Du lycée à la rue: la fronde des élèves fait plier le ministère

  • cfda47
  • 21 janv.
  • 2 min de lecture

De Tlemcen à Tizi Ouzou, un mouvement de contestation lycéenne sans précédent secoue l'Algérie depuis lundi. Au cœur des manifestations, un cri unanime contre la surcharge des programmes scolaires.

 

Dans les rues de Batna, Sétif et Bordj Bou Arréridj, les cortèges se sont formés dès les premières heures de la matinée. Les images qui affluent des différentes wilayas montrent des centaines de lycéens marchant pacifiquement en direction des directions de l'éducation. Un slogan résonne particulièrement dans les rangs des manifestants : “Nouveau ministre pour un nouveau programme”, traduisant l'exaspération de toute une génération d'élèves.

 

Au fil des heures, le mouvement s'intensifie. La contestation prend un tournant plus politique lorsque les manifestants reprennent “Klitou leblad ya serraqine (vous avez ruiné le pays)”, slogan historique du Hirak. À Skikda comme à Biskra, les lycéens défilent avec la même détermination, leurs revendications captées par des dizaines de vidéos partagées sur les réseaux sociaux.

 

Face à cette mobilisation grandissante, le ministre de l'Éducation nationale a dû réagir. En déplacement dans la wilaya de Tindouf où il inaugurait plusieurs projets, Mohamed Seghir Saâdoui a annoncé lundi une refonte des programmes scolaires. Le Comité national pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement sera chargé de revoir la répartition des cours et d'alléger la charge horaire,

“afin de servir au mieux les intérêts des enseignants et des élèves”. 

 

Le ministre a rappelé que cette réforme s'inscrit dans la lignée des directives présidentielles appelant à un allègement des programmes dans les trois cycles d'enseignement. Un processus déjà entamé dans le primaire et qui devrait s'étendre aux cycles moyen et secondaire.

 

Pourtant, malgré l'engagement du ministre à réviser les programmes, les réseaux sociaux restent en ébullition, servant de caisse de résonance à un mouvement qui, depuis l'appel à la grève générale du 19 janvier, ne montre aucun signe d'essoufflement.



Sophie K.

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