Hommage à Ali Mécili: 38 ans après, un combat qui perdure

Dans une lettre émouvante adressée aux participants de la cérémonie commémorative du 38e anniversaire de l'assassinat d'Ali André Mécili, sa veuve Annie Mécili exprime sa reconnaissance et réaffirme l'importance de perpétuer le combat de son défunt mari.

Retenue par des problèmes de santé, Annie Mécili n'a pu assister physiquement à cet hommage annuel, mais elle tenait à souligner que son absence “ne saurait entamer la force du lien” qui l'unit aux participants et à la mémoire de son époux, lâchement assassiné le 7 avril 1987 à Paris.

Dans son message, elle évoque également d'autres figures emblématiques de la lutte pour une Algérie démocratique, notamment Hocine Aït Ahmed et Mouhoub Naït Maouche, “aujourd'hui partis mais dont l'engagement reste une source d'inspiration”. Elle invite les nouvelles générations à “garder vivant cet héritage et prolonger ce combat”.

Ali Mécili, ancien responsable des services de renseignement de l'ALN pendant la guerre d'indépendance algérienne, avait participé à la création du Front des forces socialistes (FFS) et milité activement pour le pluralisme politique en Algérie. Contraint à l'exil en France, il était devenu avocat tout en poursuivant son engagement politique aux côtés d'Hocine Aït Ahmed. Son assassinat à Paris, attribué au pouvoir algérien, a donné lieu à une longue enquête qui s'est finalement conclue par un non-lieu en 2014.

Pour Annie Mécili, la présence des participants à cette commémoration est “la preuve qu'Ali n'est pas tombé dans l'oubli”. Elle affirme qu'il “vit à travers chacune de vos luttes, chacune de vos prises de parole, chacune de vos indignations”. Et conclut avec espoir :

“Son combat continue à travers vous, et tant que vous serez là, debout, il ne cessera jamais. Et l'espoir d'une autre Algérie continuera de nous porter.”

Sophie K.