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L'ONU adopte une convention historique contre la cybercriminalité

L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté, le 25 décembre 2024, "un traité juridiquement contraignant sur la cybercriminalité". Cette avancée significative intervient “après cinq ans de négociations” entre les 193 États membres.

 

Cette convention arrive à point nommé, alors que “plus de 67% de la population mondiale a accédé à l'internet” selon les données de la Banque mondiale en 2023. Face à cette connectivité croissante, “les cybercriminels exploitent les systèmes numériques en utilisant des logiciels malveillants, des rançongiciels et le piratage pour voler de l'argent, des données et d'autres informations précieuses”. L'Asie du Sud-Est est particulièrement touchée, étant considérée comme le “point zéro” des opérations de cybercriminalité organisée.

 

La convention instaure plusieurs mécanismes novateurs, notamment “un réseau fonctionnant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour stimuler la coopération internationale et permettre l'assistance aux enquêtes, aux poursuites, au recouvrement des produits du crime, à l'entraide judiciaire et à l'extradition”. Une attention particulière est portée à la protection des enfants, la convention étant “le premier traité mondial à traiter spécifiquement des violences sexuelles commises à l'encontre des enfants au moyen des technologies de l'information et de la communication”.

 

Le texte met également l'accent sur l'assistance aux victimes, prévoyant “l'accès à des services de rétablissement, d'indemnisation, de restitution et de retrait des contenus illicites”. Au-delà de l'aspect répressif, la convention privilégie la prévention en encourageant les États à développer “des stratégies de prévention globales, y compris des formations pour les secteurs public et privé, des programmes de réadaptation et de réinsertion des délinquants, et un soutien aux victimes”.

 

Cette convention représente ainsi une réponse coordonnée et complète face à une menace cybercriminelle en constante évolution, visant à créer “un environnement numérique plus sûr pour tous”.


Sophie K.

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