Dans un revirement significatif, l'UE a décidé de rétablir son soutien financier à l'UNRWA, temporairement suspendu après les accusations d'Israël impliquant 12 employés de l'agence dans l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
Cette décision intervient malgré la position de plusieurs pays, tels que les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, l'Italie, la Finlande et l'Australie, qui ont également suspendu leur aide financière à l’UNRWA.
Josep Borrell, Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a annoncé vendredi sur le reseau X (anciennement Twitter) le déblocage d'une tranche de 50 millions d'euros pour l'UNRWA, soulignant l'importance de cette étape pour améliorer la situation à Gaza. Il a également exprimé son attente quant au décaissement des prochaines tranches dans les semaines à venir, compte tenu de l'urgence de la crise humanitaire.
En rétablissant ce financement, l'UE reconnaît le rôle crucial de l'UNRWA en tant qu'acteur irremplaçable dans la région. Josep Borrell a salué les efforts des Nations unies pour enquêter sur les allégations contre l'UNRWA, tout en appelant les autorités israéliennes à fournir des preuves tangibles pour étayer leurs accusations.
Par ailleurs, l'UE a alloué 68 millions d'euros supplémentaires pour soutenir les Palestiniens par l'intermédiaire de partenaires internationaux, démontrant ainsi son engagement continu envers ceux qui souffrent des conséquences de la guerre. Josep Borrell a insisté sur l'importance de garantir l'accès et la livraison de l'aide, qualifiant cette démarche d'impératif humanitaire.
Cette décision de l'UE intervient dans un contexte de crise humanitaire aiguë, comme l'a souligné le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, qui a appelé les pays ayant suspendu leur aide à assurer au moins la poursuite des opérations de l'UNRWA à Gaza, où 2 millions de civils dépendent quotidiennement de cette assistance.
Le rétablissement du soutien financier de l'UE à l'UNRWA témoigne de la volonté de l'Union de répondre aux besoins humanitaires pressants dans la région, malgré les tensions politiques. Cette décision soulève toutefois des questions quant à la gestion des accusations portées contre l'agence et la nécessité de garantir la transparence et la responsabilité dans l'utilisation des fonds alloués. Il reste à voir comment les autres pays qui ont suspendu leur aide réagiront à cette initiative de l'UE et si cela entraînera un changement dans leur position.
Sophie K.
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