
Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune ont eu un entretien téléphonique ce lundi 31 mars, marquant une reprise du dialogue entre Paris et Alger après une période de tensions. Les deux chefs d'État ont abordé plusieurs sujets sensibles et affirmé leur volonté commune de “reprendre le dialogue”.
L'échange entre les présidents français et algérien intervient dans un contexte délicat pour les relations bilatérales. Selon le communiqué diffusé par l'Élysée, les deux dirigeants se sont penchés notamment sur la coopération en matière de sécurité et de migration, deux dossiers prioritaires dans les relations franco-algériennes.
Une coopération migratoire et sécuritaire à relancer
Les présidents Macron et Tebboune “se sont accordés sur le fait qu'une coopération migratoire confiante, fluide et efficace permettant de traiter de toutes les dimensions de la mobilité entre les deux pays devait être immédiatement réinitiée”, précise le communiqué conjoint. Cette déclaration souligne l'urgence de revitaliser les mécanismes de coopération existants.
Sur le plan sécuritaire également, les deux chefs d'État ont manifesté leur volonté d'agir rapidement puisque “les deux présidents sont convenus de la reprise sans délai de la coopération sécuritaire”.
Le cas Boualem Sansal au cœur des discussions
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, récemment condamné à une peine de prison ferme par la justice algérienne, a également figuré parmi les sujets abordés lors de cette conversation téléphonique. Emmanuel Macron a profité de cet échange pour plaider en faveur de l'auteur.
“Le Président de la République a réitéré sa confiance dans la clairvoyance du Président Tebboune et appelé à un geste de clémence et d'humanité à l'égard de M. Boualem Sansal, à raison de l'âge et de l'état de santé de l'écrivain”, rapporte le communiqué, reflétant la position française sur ce dossier sensible.
Vers une rencontre prochaine
Cette reprise de contact au plus haut niveau devrait être suivie d'autres rendez-vous diplomatiques dans un avenir proche. Si les modalités et la date d'une rencontre entre les deux présidents n'ont pas encore été précisées, la diplomatie est déjà à l'œuvre.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, “se rendra à Alger le 6 avril à l'invitation de son homologue algérien, Ahmed Attaf”, indique l'Élysée, signe que le dégel diplomatique se concrétise par des actions immédiates.
Cette conversation téléphonique marque ainsi une étape importante dans la normalisation des relations entre l’Algérie et la France, après une période de tensions qui avait mis à mal la coopération entre les deux pays.
Sophie K.
コメント