La décision du ministre de l’Éducation met fin à une polémique qui avait éclaté en avril dernier, lorsque des lycéennes des Yvelines avaient initié une pétition pour revendiquer leur droit de porter l'abaya.
À l'approche de la nouvelle rentrée scolaire, une décision du gouvernement français concernant le port de l'abaya, une longue robe enveloppante portée par les femmes, a suscité de vifs débats et des réactions divergentes.
Hier, dimanche 27 août, le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a déclaré que cette tenue serait désormais considérée comme un signe religieux et par conséquent, serait interdite dans les établissements scolaires.
Le ministre a justifié sa décision en se référant à la loi de 2004 qui interdit le port de signes religieux ostensibles à l'école.
Il a également souligné que l'abaya était devenue un symbole d'un islam radical, porteur d'une menace pour les valeurs républicaines.
Cependant, cette mesure risque de susciter des réactions de la part des associations musulmanes et des défenseurs des droits humains.
Ils dénoncent déjà la stigmatisation des femmes voilées et voient dans cette interdiction « une restriction de leur liberté vestimentaire » ainsi qu'« une entrave à l'expression de leur identité religieuse. »
Une polémique née d'une pétition de lycéennes pour le port de l'abaya
La décision du ministre de l’Éducation met fin à une polémique qui avait éclaté en avril dernier, lorsque des lycéennes des Yvelines avaient initié une pétition pour revendiquer leur droit de porter l'abaya. Elles affirmaient que « cette robe ne portait aucune connotation religieuse » et qu'elles la choisissaient par « conviction personnelle ».
Néanmoins, cette requête avait été farouchement contestée par l'extrême droite et la majorité présidentielle, qui y voyaient une remise en question de la laïcité et de l'égalité entre les sexes. Le parti d'extrême gauche dirigé par Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise, avait été le seul à apporter son soutien aux lycéennes, considérant l'abaya comme un vêtement ordinaire.
Sophie K.
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