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Le Conseil National des Droits de l’Homme face aux violations des droits de l’Homme en Algérie

Lors de du 12e anniversaire de la journée internationale des victimes de disparitions forcées, proclamée par l'ONU, des familles de disparus se sont rassemblées le 30 août 2023 devant le siège du CNDH (Conseil National des Droits de l’Homme) à Alger, avenue Franklin Roosevelt - Palais du Peuple.


Elles réclamaient la vérité sur le sort de leurs proches, enlevés par les forces de sécurité de l'État pendant la guerre civile des années 90.


Leur manifestation pacifique a été réprimée par la police, qui les a arrêtées et conduites dans les commissariats pour les interroger, avant de les relâcher.


Les autorités ont justifié cette intervention en invoquant la loi sur la concorde civile, qui a mis fin à toute enquête sur les disparitions forcées et interdit toute revendication à ce sujet.


Le CNDH, cette institution « gouvernementale » qui se prétend indépendante et garante des droits de l'homme en Algérie, n'est qu'une façade qui cache la réalité d'un peuple opprimé. Un peuple qui subit au quotidien la répression, le harcèlement, l'emprisonnement et le licenciement de ses fils et de ses filles, qui osent exprimer leurs opinions et revendiquer leurs droits. Un peuple qui assiste impuissant à la dissolution de la (LADDH), la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme, par un Etat qui bafoue les chartes de l'ONU qu'il a pourtant ratifiées. Un Etat qui use de méthodes illégales et de techniques mensongères pour faire taire une voix qui portait haut et fort le combat pour la vérité, la justice et la dignité.

Pourtant, le président du CNDH, le Pr Abdelmadjid ZAALANI, se comporte davantage comme un ambassadeur de l'Algérie à Alger, comme en témoignent les photos et les publications de son site officiel https://cndh.org.dz/fr/president-du-conseil-national/.


Au lieu de s'occuper des violations des droits de l'homme commises par le régime, le CNDH se livre à des activités diplomatiques et culturelles, en recevant des ambassadeurs étrangers comme celui du Chili, Mexique ou de la Chine comme il participe à la fête nationale de l’Egypte et de France ou de visites d’inspection dans les écoles ou carrément assister à des spectacles comme la présentation de la grande épopée historique « A la fachhadou », organisée par le Ministère des Moudjahidines et des ayants droit, à l’Opéra d’Alger, Boualem Bassayeh.

Malgré la situation cruelle et l'implacable répression qui frappe chaque jour les militants et les citoyens, les algériens ne renoncent pas à leur lutte et gardent espoir en l'avenir, car ils ont la conviction que rien n'est insurmontable.


Yacine M

 
 

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