Le tribunal de Constantine a jugé hier, mardi 22 août, le journaliste Mustapha Bendjama, le chercheur en géopolitique Raouf Farrah, détenus depuis plus de six mois ainsi que le père de ce dernier, Sebti Farrah, en liberté provisoire.
Le procureur a réclamé trois ans de prison ferme pour les trois accusés, ainsi que pour une cadre d’une entreprise publique, Habes Mountaha. Il a également requis 15 ans de prison ferme pour trois autres personnes citées dans le même dossier, en l’occurrence Abderrahamane Semmar, Hicham Aboud et Amir Boukhers. Le verdict sera rendu le 29 août prochain.
Mustapha Bendjama, 32 ans, rédacteur en chef du journal régional Le Provincial et Raouf Farrah, 36 ans, chercheur analyste de l’organisation Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC), sont poursuivis pour « réception de fonds d’institutions étrangères ou intérieures dans l’intention de commettre des actes qui pourraient porter atteinte à l’ordre public », en vertu de l’article 95 bis du code pénal.
Ils sont également accusés de «publication des informations et des documents dont le contenu est classé partiellement ou intégralement secret sur un réseau électronique ou d’autres moyens technologiques de médias», en vertu de l’article 38 du code de protection du donner administratif et document.
Sebti Farrah, 67 ans, père de Raouf Farrah, est lui aussi poursuivi pour « participation à la réception de fonds depuis l’étranger ». Il avait été libéré après 61 jours de détention provisoire pour raisons de santé. Habes Mountaha, une cadre de la société Astrefrade, filiale de l’entreprise publique Asmidal, est également impliquée dans cette affaire.
Sophie K.
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