Le journaliste Ihsane El Kadi a fait état ce jeudi, par l’intermédiaire de l'un de ses avocats, d'informations préoccupantes concernant Noureddine Tounsi.
Selon M. El Kadi, qui partage sa cellule avec le lanceur d'alerte, ce dernier « souffrait actuellement de douleurs aux reins et qu'il est privé d'accès aux soins médicaux.»
« Il attend depuis environ un mois de passer une radiographie scanner afin de commencer son traitement », explique le journaliste.
Ce n'est malheureusement pas la première fois que cela se produit depuis son incarcération.
Les services pénitentiaires avaient déjà dû le transférer de la prison d'El Harrach à l'hôpital, après une grève de la faim qu’il a entamé pour dénoncer ses conditions de détention jugées « arbitraires ».
Noureddine Tounsi, âgé d'une quarantaine d'années, est en détention provisoire depuis plus de huit mois.
Ancien cadre du port d'Oran, il fait face à des poursuites pour avoir diffusé sur Facebook des documents considérés comme « classés officiels ».
Son arrestation est intervenue le 8 février dernier en plein centre-ville d'Oran, avant son transfert dès le lendemain à Alger en raison d’un mandat d’arrêt émis à son encontre.
Noureddine Tounsi s’est fait connaître en révélant l’affaire des 701 kg de cocaïne découverts au port d’Oran en 2018.
Mais son combat contre la corruption avait débuté bien avant. Dès 2016, il avait dénoncé des malversations liées aux activités du port, avant de porter plainte devant le silence de sa hiérarchie.
S’en sont suivies des sanctions disciplinaires puis un licenciement. En 2020, nouveau coup dur avec son arrestation et une condamnation à un an de prison ferme dans un dossier qu’il estime « monté de toutes pièces pour le réduire au silence ».
Sophie K.
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