La dépouille de l'activiste syndical Rachid Malaoui, décédé la semaine dernière à Paris, n'a pas été autorisée à regagner l'Algérie. Selon l'ONG SOS Disparus, le consulat attend le feu vert du ministère de l'Intérieur. Un ultime affront qui risque de priver le défunt de funérailles sur le sol national.
Ce refus brutal des autorités algériennes n'est pas sans rappeler le sort réservé à tant d'autres opposants politiques privés de sépulture dans leur propre pays. Il symbolise également les entraves persistantes aux libertés syndicales en Algérie.
Car avec son décès à seulement 59 ans des suites d'une longue maladie, c'est une figure majeure de la contestation syndicale qui disparaît. Co-fondateur de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), Rachid Malaoui dirigeait aussi depuis des années le Snapap, principal syndicat du secteur public.
Sur les réseaux sociaux, les hommages affluent pour saluer la mémoire de ce militant intrépide qui voua sa vie à défendre les droits des travailleurs algériens. Une cérémonie d'adieu est prévue ce mercredi près de Paris. Mais le lieu de sa sépulture finale reste cruellement incertain.
SOPHIE K.
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