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Les confidences de Nicolas Sarkozy: "L'Algérie utilise la France comme bouc émissaire"


Nicolas Sarkozy à Paris, le 17 mai 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

A quelques jours de la parution de son nouveau livre, "Le Temps des combats", l'ancien président français Nicolas Sarkozy a abordé, lors d'un entretien au quotidien français Figaro, de nombreux sujets, allant de l'élection présidentielle de 2027 à la guerre en Ukraine en passant par les relations franco-algériennes, au coup d'État au Niger et à la situation en Libye.


Au moment ou le président français, Emmanuel Macron cherche à opérer un rapprochement avec l'Algérie, en forme de réconciliation historique, qui devait notamment se concrétiser au printemps par une visite d'État en France du président algérien Abdelmadjid Tebboune. L'ex-président Nicolas Sarkozy voit en cette visite, jamais officiellement annoncée, un signe de malentendus persistants entre les deux pays.


Les dirigeants algériens "refuseront toujours" l'amitié de la France, trop utile en tant que "bouc émissaire pour masquer leurs propres défaillances", a dénoncé l'ex-président français Nicolas Sarkozy, dans un entretien accordé au Figaro . " [Les dirigeants algériens] ont trop besoin de détourner l’attention de l’échec dans lequel ils ont plongé leur pays en accusant régulièrement la France de tous les maux ".

"J'ai soutenu le président Macron à la dernière présidentielle. Cela ne veut pas dire que nous étions d'accord sur tout", a dit Nicolas Sarkozy, en commentant la sortie le 22 août d'un nouveau livre, "Le Temps des combats" (Fayard).

"N'essayons pas de bâtir une amitié artificielle avec des dirigeants algériens qui utilisent systématiquement la France comme bouc émissaire pour masquer leurs propres défaillances et leur déficit de légitimité", ajoute-t-il.


Nicolas Sarkozy appelle par ailleurs, à une révision des accords de 1968 qui prévoient, sur le papier, des avantages pour les Algériens qui souhaitent s’installer en France.


Pour l’ancien chef d’État, cette révision "est devenu[e] indispensable. Les autorités algériennes bloquent le retour de nombre de leurs ressortissants et dans le même temps, laissent partir ceux qui le veulent. Cela n’est plus possible ".

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune avait assuré, le 6 Aout dernier, à la télévision algérienne que la visite était "toujours maintenue" mais qu'il en attendait le programme de la part de la présidence française."Une visite d'État a des conditions et doit déboucher sur des résultats. Ce n'est pas une visite touristique", avait-il ajouté.


Pour l’ancien président français Nicolas Sarkozy, la politique de rapprochement d’Emmanuel Macron vis-à-vis de l’Algérie "nous éloigne du Maroc". Il s'inquiète également de l'impact de ces efforts vis à vis d'Alger dans la relation avec le Maroc, qui traverse elle aussi une période de grandes difficultés.


Pour rappel, en septembre 2021, Paris avait décidé de réduire de 50 % le quota de visas octroyés aux Marocains et aux Algériens et de 30 % celui accordé aux Tunisiens.


Pour l'ex président français, la politique actuelle de la France vis-à-vis d’Alger aggrave les tensions avec le Maroc. De ce fait, Nicolas Sarkozy appelle la France à ne "pas bâtir une amitié artificielle" avec l’Algérie.

"Ce tropisme nous éloigne du Maroc. Nous risquons de tout perdre. Nous ne gagnerons pas la confiance de l'Algérie, et nous perdons celle du Maroc" , a jugé l'ex-président français.


La rédaction










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