Le journaliste marocain Hamid El Mahdaoui a été condamné lundi par le tribunal de première instance de Rabat à 18 mois de prison ferme. Le verdict, inclut également une amende substantielle de 1,5 million de dirhams (environ 150 000 dollars) à verser au ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi.
Cette décision judiciaire fait suite à la publication d'une vidéo sur le site Badil.info, dans laquelle El Mahdaoui formulait des accusations de corruption et de fraude visant le ministre Ouahbi, notamment en relation avec le dossier dit “Escobar du désert”. Le tribunal a retenu contre le journaliste les charges de diffusion de fausses allégations, d'injure et de diffamation publique, conformément aux articles 443, 444 et 447 du Code pénal marocain.
Ce n'est pas la première confrontation d'El Mahdaoui avec la justice. Le journaliste avait précédemment été condamné à trois ans de prison en 2017 pour son soutien à des manifestants, avant d'être libéré en juillet 2020. Cette nouvelle condamnation intervient dans un contexte particulier où le roi Mohammed VI a récemment accordé sa grâce à trois autres journalistes de renom, à savoir Omar Radi, Souleimane Raissouni et Taoufik Bouachrine.
Sophie K.