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Montée du discours de haine en Algérie: une ONG alerte sur la stigmatisation des migrants subsahariens

  • cfda47
  • 11 avr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 avr.

L’organisation Shoaa for Human Rights tire la sonnette d’alarme face à la montée inquiétante du discours de haine, de racisme et d’incitation à la violence visant les migrants originaires d’Afrique subsaharienne présents en Algérie.


Cette recrudescence de propos discriminatoires intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Alger et Bamako, et semble exacerber les stéréotypes et les préjugés à l’encontre de cette communauté déjà vulnérable.


Dans un communiqué publié récemment, l’organisation fait état d’une prolifération préoccupante de contenus haineux sur les réseaux sociaux, parfois relayés par des figures politiques ou publiques, ce qui renforce, selon elle, la gravité du phénomène et son impact sur le climat social.


« Toute incitation à la haine ou à la violence fondée sur la couleur de peau, l’origine ou le statut juridique constitue une violation flagrante des droits humains », rappelle l’organisation, qui condamne fermement toute forme de racisme.


Elle insiste sur le fait que la dignité humaine ne doit faire l’objet d’aucune instrumentalisation politique, et que sa protection relève d’une responsabilité collective.


Shoaa for Human Rights souligne que les migrants subsahariens en Algérie figurent parmi les populations les plus fragiles, vivant souvent dans des conditions précaires et exposés à l’exclusion sociale.


Les discours discriminatoires à leur encontre représentent donc une menace directe pour leur sécurité, et constituent, selon l’ONG, une violation manifeste des engagements internationaux de l’Algérie, notamment en vertu de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.


Face à la gravité de la situation, l’organisation appelle les autorités algériennes à mettre un terme immédiat à la diffusion de discours haineux et incitatifs à la violence, aussi bien dans les médias que sur les plateformes numériques.


Elle demande également de garantir la protection, la sécurité et les droits fondamentaux des migrants subsahariens, conformément aux lois nationales et aux traités internationaux, et de poursuivre et sanctionner toute personne impliquée dans des actes d’incitation à la haine raciale ou appelant au renvoi forcé de migrants hors du cadre légal.


Enfin, Shoaa for Human Rights a interpellé les Nations unies, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ainsi que les ONG internationales de défense des droits humains, les exhortant à suivre de près l’évolution de la situation en Algérie, à mettre en place des mécanismes de protection pour les migrants, et à veiller au respect par l’Algérie de ses obligations internationales.


Nadia B


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