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Mustapha Bendjama : La lecture sous contrôle en prison

Le journaliste Mustapha Bendjama, détenu depuis plus de sept mois à la prison de Boussouf dans la wilaya de Constantine, est confronté à une situation malheureuse de censure qui entrave sa liberté intellectuelle.


Bien qu'il ait le droit de choisir ses lectures, il se voit interdire l'accès à deux ouvrages spécifiques, suscitant ainsi des interrogations légitimes.

 

Selon les informations de la journaliste Yamina Bair, qui a récemment pris contact avec la mère de Mustapha Bendjama pour avoir des nouvelles du parloir, il s'avère que deux livres qu'il avait demandés il y a 15 jours n'ont pas été remis à notre confrère.

 

Ces deux ouvrages sont « Avoir un ami puissant », écrit par la sociologue Fatma Oussedik, et « Algérie : l'avenir en jeu », un ouvrage collectif coordonné par Raouf Farrah, qui se trouve également en détention préventive, et auquel Mustapha a contribué.

 

Depuis qu'il a été incarcéré, Mustapha Bendjama a eu accès à différents livres, allant des ouvrages de mathématiques aux romans en passant même par « L'énigme algérienne » de Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie.


Mais curieusement, la censure semble avoir frappé lorsque ces deux ouvrages spécifiques ont été mentionnés.


Pourquoi ces livres en particulier suscitent-ils une telle réticence de la part des autorités pénitentiaires ?

 

Interrogée à ce sujet, la mère de Mustapha Bendjama a confirmé qu'aucune explication n'a été donnée quant à la raison de cette interdiction.


Mais cette dernière peut être interprétée comme une tentative visant à priver Mustapha Bendjama -et potentiellement tous les autres détenus- d'une analyse alternative sur des sujets sensibles tels que les relations entre pouvoir et amitié dans la première œuvre citée ou encore les défis futurs qui attendent l'Algérie dans la seconde.

 

Toujours est-il que la privation de certains livres essentiels pour le journaliste suscite des inquiétudes quant à son droit fondamental à la liberté intellectuelle dans le système pénitentiaire.

 

Sophie K.

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