Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a dévoiléce mardi 29 août, les six axes majeurs de la médiation entreprise par l'Algérie dans le contexte de la crise politique au Niger.
Lors d'un point de presse, M. Attaf a exposé en détail les éléments fondamentaux de cette démarche diplomatique, visant à trouver une issue pacifique et constructive à la situation critique qui prévaut dans le pays voisin.
Le premier axe de la médiation algérienne vise à renforcer le principe de l'illégalité des changements anticonstitutionnels.
L'Algérie considère que le respect des règles constitutionnelles est essentiel pour maintenir la stabilité et la démocratie dans toute nation.
Le deuxième axe prévoit la fixation d'un délai de six mois pour parvenir à une solution politique qui garantisse le retour au système constitutionnel et démocratique au Niger.
Cette solution implique une reprise de l'action politique dans le cadre de l'État de droit, favorisant ainsi le processus de rétablissement de la normalité politique.
Le troisième axe de la médiation algérienne met l'accent sur les « arrangements politiques » pour sortir de la crise.
Ces arrangements, qui doivent être approuvés par toutes les parties au Niger sans exclusion, seront supervisés par une autorité civile incarnée par une figure consensuelle. « L'objectif ultime est de rétablir l'ordre constitutionnel au Niger à travers ces arrangements dans un délai limité de six mois. »
Le quatrième axe de la médiation s'attache à mettre en place des garanties pour assurer la durabilité de la solution politique proposée. Cette étape cruciale « vise à garantir que la solution obtenue soit acceptée par toutes les parties impliquées dans la crise, contribuant ainsi à la stabilité future du Niger.»
Le cinquième axe de la médiation algérienne promeut «une approche participative» qui s'articule autour de trois directions. «D'abord, en interne, avec toutes les parties nigériennes concernées et actives. Ensuite, au niveau régional, en collaboration avec les pays voisins et les membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), notamment le Nigeria en tant que président actuel du groupe. Enfin, au niveau international, en impliquant des pays prêts à soutenir les efforts visant à trouver une solution pacifique à la crise. »
Le sixième et dernier axe prévoit l'organisation d'une « conférence internationale sur le développement au Sahel. » L'objectif de cette initiative est de « stimuler le développement économique et social de la région, en mobilisant les ressources nécessaires pour mettre en œuvre des programmes de développement durables. Cette approche vise à renforcer la stabilité et la sécurité à long terme dans une région en besoin criant d'infrastructures et d'opportunités économiques. »
En exposant ces six axes, le ministre Ahmed Attaf a souligné la détermination de l'Algérie à jouer un rôle constructif dans la résolution de la crise au Niger.
Ces axes témoignent de la volonté d'établir un dialogue inclusif, de garantir la légalité constitutionnelle et de promouvoir le développement durable dans la région sahélienne.
Sophie K.
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