Avec l’auteur Mustapha Bestami comme invité d’honneur, le café littéraire du CPMDH-Oran a rouvert ses portes ce samedi 18 novembre 2023 après une courte pause. Venu de la capitale, le journaliste et romancier a partagé avec le public oranais, son œuvre « Nesrini » ou « La mémoire brisée et les cœurs unis », une histoire d’amour et de mémoire entre deux êtres que tout sépare.
Sur la scène du roman, l’Algérie des années 90 se dévoile, déchirée par la violence et le chaos.
Au milieu de ce tumulte, Younes et Nesrine vivent une passion brûlante, née sur les bancs de l’université où ils se sont rencontrés. Mais leur amour n’est pas sans ombres : Nesrine a perdu son frère, victime d’une disparition forcée, un drame qui la hante et la ronge.
L’auteur du roman peint avec finesse et sensibilité la souffrance de ceux qui restent sans nouvelles de leurs proches, enlevés par une organisation, un État ou des individus pour des raisons politiques ou sociales. Il évoque aussi le phénomène de la Harga, cette fuite clandestine qui emporte des milliers de jeunes vers un avenir incertain, au péril de leur vie.
« Nesrini » est le premier volet d’une trilogie qui promet de nous faire voyager dans le temps et l’espace. Le deuxième tome est en cours de publication et le troisième est en gestation.
L’auteur de ce roman, Mustapha Bestami, n’était qu’un enfant en 1992, quand l’Algérie a basculé dans la terreur. C’est plus tard, en devenant journaliste, qu’il a rencontré les familles des disparus et leurs associations, qui lui ont inspiré son œuvre.
Diplômé en littérature et en langues étrangères, Mustapha a fait ses armes dans la presse écrite, collaborant avec divers journaux jusqu’à rejoindre le quotidien El Khabar. Il a également signé deux ouvrages historiques : « Témoins et martyrs » en 2013 et « Le combat des révolutionnaires à Bordj El Kiffane et Bab Ezzouar » en 2016, avant de se lancer dans la fiction avec « Nesrini » en 2017.
« Nesrini » c’est l’histoire d’un amour qui défie le temps et l’espace, qui résiste à la douleur et à l’oubli, qui illumine l’Algérie d’une flamme éternelle.
Yacine M