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Par le biais de la disparition forcée, on instaurait un climat de terreur

  • cfda47
  • 30 août 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 août 2023

La Journée internationale des victimes de disparition forcée, appelée aussi Journée internationale des personnes disparues, est un événement international célébré chaque année le 30 août pour attirer l'attention sur le sort des personnes arrêtées et emprisonnées contre leur gré dans de lieux inconnus de leurs familles et/ou de leurs représentants légaux.


Ces actes n'avaient pas seulement pour but de réprimer les mouvements dissidents mais aussi d'instaurer un climat de terreur dans la population.


Cette journée est née en 1983 sous l'impulsion de la Fédération latino-américaine des associations des familles des détenus disparus, organisation non gouvernementale fondée en 1981 au Costa Rica rassemblant des groupes locaux et régionaux qui luttent activement contre l'emprisonnement secret et les disparitions forcées dans un certain nombre de pays d'Amérique latine où règnent des dictatures militaires.


La Commission des droits de l'homme des Nations unies crée en 1980 un Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires.


En Avril 2001, ce groupe de travail a transmis plus de 50 000 cas de disparitions présumées à 70 gouvernements. Il en a résolu 3 500 cas, et il reste enregistré encore 46 000 cas.


En décembre 2006, l’Assemblée générale de l'ONU a adopté la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.


Le 21 décembre 2010, l'Assemblée générale adopte la résolution 65/209 dans laquelle elle se dit « profondément préoccupée par la multiplication dans diverses régions du monde des disparitions forcées ou involontaires, y compris les arrestations, détentions et enlèvements », et « décide de proclamer le 30 août Journée internationale des victimes de disparition forcée, qui est célébrée à partir de 2011 ».


De nombreuses autres instances et organisations internationales de défense des droits de l'homme et d'aide humanitaire, comme Amnesty International (AI), le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) travaillent activement sur la détention secrète et forcée.


Plusieurs pays dans le monde sont touchés par cette pratique du fait des agents de l’Etat tous corps confondus.


L'Espagne de Francisco Franco, a connu plus de disparitions forcées que tout autre pays au monde, à l'exception du Cambodge.


Le Maroc: Dès le début des années 60, et de manière plus massive dans les années 1970 et 1980, les autorités marocaines ont eu recours à la pratique des disparitions forcées pour faire taire les mouvements d’opposition et les militants des droits de l’Homme. On appelle cette période « Les années de plombs ».


De manière systématique, les membres des divers groupes d’opposition étaient enlevés et détenus illégalement dans des centres secrets de détention. Leurs familles ignoraient tout de leur sort ; ils avaient " disparu ".


Colombie: 60 630 disparus entre 1970 et 2015, soit plus que lors de la guerre des Balkans dans les années 1990, ou encore, plus que le nombre de disparus pendant les dictatures en Amérique latine dans les années 1970 et 1980.


•L'Argentine: Le pays a évalué à 30 000 le nombre de disparus pendant ses dictatures, entre 1976 et 1983.


Mais à la différence de l’Argentine ou du Chili, les disparitions en Colombie se sont produites « sous un régime démocratique »!


Liban: Durant la guerre civile libanaise (1975-1990), qui s’est achevée avec un bilan officieux de 150 000 morts et 17 415 personnes disparues, pour la plupart victimes d’enlèvement.


Algérie. Entre 1992 et 1997, plusieurs milliers de personnes disparurent en Algérie. Une partie des disparitions a été attribuée aux islamistes mais une autre l'a été aux services de sécurité de l'État. Les statistiques officielles sont d'environ 6 000 disparus, mais d'autres sources parlent de 17 000 cas.


D’autres cas de disparition forcée ont été enregistrés entre 2011 et 2015 en Algérie: Abdelkader Hamdaoui, victime de disparition forcée depuis le 27 septembre 2011. Il était âgé de 24 ans et natif de Ouargla.



Zoubir Kaf, âgé de 70 ans et père de 4 enfants, habitant à Laghouat, a disparu depuis le 17 juillet 2011.


Hatem Rabah, disparu depuis le 26 Décembre 2011 à Tizi Ouzou, sa famille réclame vérité et justice.



Le phénomène de disparition forcée en Algérie, était répandue durant la guerre de libération


Cette dernière aura fait un nombre de victimes impossible à évaluer avec certitude. Du côté du FLN, le nombre des tués au combat serait de 141 000 et celui des victimes de purges de 12 000 (Source: parution presse. La fin de l’Algerie Française. Historia Spécial numéro 424 bis, 1982).


Du côté Français, on compterait 24 616 militaires morts, dont 15 583 tués au combat, dont environ 3500 Musulmans (Algériens), 348 soldats français ont été faits prisonniers par le FLN, 5 ont été rendus. 19 166 civils ont été victimes du FLN, dont 16 378 Algériens. 14 171 disparu(e)s, dont 13 296 Algériens. (Source: Henri Féraud: Les commandos de l’air. Contribution à l’histoire des commandos parachutistes de l’air en Algérie, 1956-1962, Nouvelles Éditions Latines 1986).


La rédaction

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