Relations France/Algérie: le ministre de l'Intérieur appelle à “tourner la page” des tensions diplomatiques
- cfda47
- 22 janv.
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Dernière mise à jour : 10 avr.

Dans un contexte de relations diplomatiques tendues entre la France et l'Algérie, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a plaidé pour un renouveau du dialogue bilatéral lors d'une interview accordée à l'Express le 21 janvier 2025.
Les tensions entre les deux pays ont atteint un nouveau pic suite au refus des autorités algériennes d'accueillir un influenceur algérien expulsé du territoire français. Face à cette situation, le ministre préconise une approche pragmatique.
“Je crois qu'il nous faut désormais normaliser notre relation diplomatique avec l'Algérie”,
a-t-il déclaré, soulignant l'importance de “dépassionner” les échanges.
Le différend actuel s'inscrit dans une série de désaccords diplomatiques qui se sont multipliés depuis l'été 2024, notamment après le soutien français au plan d'autonomie marocain concernant le Sahara occidental. L'incarcération de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal en Algérie depuis novembre 2024 a également contribué à détériorer les relations entre les deux pays.
Au cœur des discussions se trouve également la question des accords bilatéraux de 1968. Ces accords, qui définissent un statut particulier pour les ressortissants algériens en matière de circulation, de séjour et d'emploi en France, sont qualifiés de “datés et déséquilibrés” par le ministre.
Sur la question mémorielle, Bruno Retailleau propose une approche équilibrée.
“La colonisation, c'est bien sûr des pages sombres qu'il faut dénoncer, et nous l'avons fait. Il y a eu aussi, je le dis, des apports et des liens qui se sont créés”,
estime-t-il. Avant d’appeler à construire “des liens apaisés, c'est-à-dire “réciproques” entre les deux nations, privilégiant “une relation d'égal à égal, sans arrière-pensée.”
Sophie K.
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