En Algérie, le pouvoir poursuit impitoyablement la répression contre toute voix dissonante. Défenseurs des droits humains et lanceurs d’alerte sont dans la ligne de mire, victimes d’arrestations arbitraires et de procès bâclés.
Dernier exemple avec le militant des droits humains Ahmed Manseri, jeté en prison cette semaine à Ksar Chelala dans la plus totale opacité. Interpellé à son domicile, il a été maintenu en garde à vue pendant plusieurs jours avant d’être écroué ce mercredi 11 octobre, au même titre que son compagnon de lutte H’mida Hour appréhendé au même moment.
Leur incarcération s’inscrit dans une entreprise délibérée pour faire taire toute opposition. De nombreux militants pacifiques se retrouvent accusés abusivement de motifs politiques. C’est le cas de Kaddour Chouicha, défenseur des droits humains à Oran, poursuivi en 2021 pour « apologie du terrorisme » sur la base d’allégations fantaisistes. Son procès doit se tenir le 6 novembre prochain aux cotés des journalistes Jamila Loukil et Saïd Boudour.
Même sort pour les lanceurs d’alerte dérangeants comme Noureddine Tounsi. Ancien cadre portuaire, il a été emprisonné à de multiples reprises pour avoir dévoilé des malversations, et sa détention interminable dans des conditions scandaleuses a été pointée du doigt par l’ONU, en vain.
Ces exemples témoignent de l’acharnement du régime contre ceux qui osent défendre les libertés fondamentales. En dépit du discours officiel, la répression implacable des opposants se poursuit, suscitant l’inquiétude des ONG.
La Rédaction