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Tensions diplomatiques: la position francaise sur le Sahara occidental qui défie la justice européenne

Une nouvelle crise diplomatique éclate alors que la position française sur le Sahara occidental se trouve en contradiction flagrante avec les récentes décisions de la justice européenne. Le contraste entre les déclarations d'Emmanuel Macron et l'arrêt historique de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) du 4 octobre 2024 soulève de sérieuses questions sur la cohérence de la politique française.

 

Dans un timing particulièrement délicat, le président français a réaffirmé ce mardi 29 octobre 2024, devant le parlement marocain, sa reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le territoire disputé du Sahara occidental. Cette déclaration intervient moins d'un mois après que la CJUE a invalidé deux accords commerciaux majeurs entre l'UE et le Maroc, précisément en raison de l'absence de consentement du peuple sahraoui.

 

Justice européenne versus diplomatie francaise

 

La contradiction est saisissante. Alors que la plus haute instance juridique européenne réaffirme, pour la troisième fois, l'illégalité des accords commerciaux incluant le Sahara occidental sans le consentement de sa population, la France persiste dans une position que le Front Polisario qualifie de “honteuse”.

 

“Cette position réitérée du Président français concernant le Sahara occidental contrevient à la Charte des Nations Unies et à ses résolutions pertinentes”, souligne le communiqué du Front Polisario, qui rappelle l'incompatibilité de cette posture avec les responsabilités de la France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité.

 

Implication juridiques et commerciales

 

La décision de la CJUE impose désormais que les produits du Sahara occidental soient étiquetés comme tels et non comme produits marocains, marquant une distinction juridique claire que la position française semble ignorer. Cette exigence, qui concerne particulièrement les tomates et les melons, souligne l'importance économique du conflit.

 

Le Front Polisario, qui considère l'arrêt de la CJUE comme une “victoire diplomatique majeure”, dénonce d'autant plus vivement la position française qu'elle apparaît comme un déni des avancées juridiques récentes. “Le peuple sahraoui poursuivra sa lutte par tous les moyens légitimes”, affirme le mouvement, tandis que la Commission européenne elle-même souligne la nécessité de respecter les décisions de justice.

 

Risques d’escalade

 

Cette divergence entre la position française et la jurisprudence européenne risque d'exacerber les tensions régionales. Le Front Polisario met en garde contre les conséquences de cette politique française qui “encourage l'occupation militaire illégale marocaine et risque d'accroître les tensions en Afrique du Nord et de l'Ouest”.

 

Alors que la Commission européenne cherche à maintenir un équilibre délicat dans ses relations avec le Maroc tout en respectant les décisions de justice, la position française apparaît de plus en plus isolée sur la scène internationale, créant un précédent diplomatique problématique pour l'unité européenne sur cette question sensible.



Sophie K.

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