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Tlemcen: indignation et solidarité après l’incarcération du représentant des étudiants en médecine

  • cfda47
  • 5 févr.
  • 2 min de lecture

La décision de placer en détention provisoire Charaf-Eddine Talhaoui, représentant des étudiants en médecine en grève à la faculté de Tlemcen, a suscité une vague d’indignation et de solidarité parmi ses camarades et au-delà.



Selon son avocat, Maître Kamel Rachid Louh, Charaf-Eddine Talhaoui a été arrêté le mardi 28 janvier 2025 devant la résidence universitaire de Tlemcen par des agents en civil à bord de trois véhicules. Pendant cinq jours, sa famille est restée sans nouvelles de lui, une situation qui a inquiété ses proches et ses camarades.


D’après les informations relayées par les étudiants de la faculté de médecine, il a été placé en détention provisoire le 2 février 2025 par le juge d’instruction du tribunal de Tlemcen.


Aucune communication officielle n’a précisé les raisons exactes de cette incarcération, alimentant les spéculations et les tensions au sein du mouvement étudiant.


Notre source, nous a néanmoins indiqué que l’étudiant a été inculpé du "délit de publication et de promotion intentionnelles auprès du public de fausses et malveillantes informations et d’informations susceptibles de porter atteinte à la sécurité et à l’ordre publics", ainsi que du "délit de diffusion à l’attention du public de publications susceptibles de nuire à l’intérêt national, conformément au texte des articles 196 bis et 96 du Code pénal".


Dès l’annonce de sa détention, une vaste campagne de solidarité a été lancée sur les réseaux sociaux par ses camarades, exigeant sa libération immédiate. Les étudiants dénoncent une mesure injustifiée et affirment que Talhaoui n’a fait qu’exercer son rôle de représentant étudiant en défendant les revendications de ses pairs.


La mobilisation autour de son cas intervient dans un contexte déjà marqué par une crise profonde dans le secteur de l’enseignement médical en Algérie.


Après huit mois de grève nationale, les étudiants en sciences médicales avaient récemment décidé de suspendre leur mouvement, après avoir revendiqué une augmentation du nombre de postes de résidanat, la reconnaissance internationale de leurs diplômes, l’amélioration des conditions de formation dans les CHU, ainsi que des garanties d’emploi après l’obtention de leur diplôme.


L’arrestation de Charaf-Eddine Talhaoui ravive les inquiétudes quant à la situation des libertés académiques et des droits des étudiants en Algérie. Plusieurs observateurs y voient une tentative d’intimidation face aux revendications estudiantines.


Si les autorités n’ont pas encore réagi officiellement à cette affaire, la pression exercée par les étudiants et les appels à la mobilisation pourraient peser sur la suite judiciaire du dossier.


En attendant, la communauté universitaire de Tlemcen et d’ailleurs continue d’exiger des explications et une libération immédiate de leur représentant.


Tania Aksel

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