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Tunisie: des peines sévères contre des opposantes politiques

  • cfda47
  • il y a 17 heures
  • 2 min de lecture

La justice tunisienne a prononcé dans la nuit de vendredi à samedi des peines qualifiées de « lourdes » à l’encontre de figures politiques et militantes de l’opposition, dont six femmes, dans le cadre de l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État ».


Ces verdicts de première instance, rendus par le tribunal de première instance de Tunis, ont suscité une vague d’indignation nationale et internationale, notamment dans les milieux des droits humains.


Parmi les personnes condamnées figurent:

•Bouchra Behadj Hmida : 33 ans de prison

•Nadia Akacha : 33 ans de prison

•Tasnim Mohamed Khriji : 33 ans de prison

•Kawthar Daassi : 33 ans de prison

•Najlaa Abdelatif : 33 ans de prison

•Chaïma Issa : 18 ans de prison


Bouchra Belhaj Hmida est une avocate et militante de renom, ancienne présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates.


Nadia Akacha a occupé le poste influent de directrice du cabinet présidentiel.


Chaïma Issa, pour sa part, est une activiste politique connue pour sa critique du processus politique initié par le président Kaïs Saïed depuis le 25 juillet 2021.


Les condamnations ont été rendues dans des conditions controversées. Selon Maître Mokhtar Jemai, membre du collectif de défense, plusieurs accusées n’ont même pas été entendues par le tribunal, en dépit de leur disponibilité à comparaître.

« C’est une atteinte grave au principe du procès équitable, et une première dangereuse dans l’histoire judiciaire du pays », a-t-il déclaré aux médias locaux.

Des avocats, proches des détenues, des militants, ainsi que des ONG tunisiennes et internationales ont dénoncé ces procès comme étant motivés par des considérations politiques, visant à neutraliser les voix critiques envers le pouvoir.


Les chefs d’inculpation, jugés vagues et infondés, ont été perçus comme un instrument de répression contre les opposants.


Cette affaire survient dans un climat de tensions accrues en Tunisie, marqué par une recentralisation du pouvoir exécutif et des restrictions croissantes aux libertés publiques.


Les verdicts de ce 19 avril risquent d’envenimer davantage la situation et de ternir l’image de la Tunisie sur la scène internationale.


Plusieurs voix appellent désormais à l’annulation de ces condamnations et à l’ouverture d’un dialogue national inclusif, pour garantir le respect des droits fondamentaux et la sauvegarde de l’État de droit.


Nadia B

 

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