L'opposante Abir Moussi, présidente emprisonnée du Parti destourien libre (PDL), vient de franchir une nouvelle étape judiciaire. D'après son comité de défense, elle a été informée jeudi de son renvoi devant le tribunal correctionnel de Tunis par le juge d'instruction en charge de son dossier.
Mme Moussi reste incarcérée dans l'attente de son procès, au sein de la prison pour femmes de Manouba où elle est détenue depuis son arrestation en octobre 2022. Bien que les chefs d'inculpation précis n'aient pas été communiqués, il s'agirait d'accusations liées à « l'utilisation de la violence » lors de manifestations contre le président Kaïs Saïed.
Son parti a appelé à sa libération immédiate, dénonçant les conditions « inhumaines » de détention de leur dirigeante et son état de santé préoccupant.
Pour rappel, Abir Moussi fait l’objet de trois autres plaintes qui s'ajoutent aux accusations déjà portées contre elle pour « attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement » et « provocation de désordre » sur le territoire tunisien.
Deux d’entre elles font suite à des plaintes du président de l'ISIE concernant des propos jugés « offensants » et des « accusations de truquage des élections ». La troisième plainte émane de l'UGTT qui lui reproche d'avoir organisé un rassemblement « perturbant » devant le siège du syndicat.
La Rédaction
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