Sous le slogan "Pour la libération des détenus politiques du HIRAK DU RIF et tous les détenus politiques et d’opinion au Maroc". L'ONG, "Riposte Internationale", en collaboration avec "le
Collectif des Rifains d’Europe" organisent un meeting à Paris, le 24 juin prochain, pour "dénoncer et faire pression sous toutes les formes appropriées pour la libération et la réhabilitation définitive de tous les détenus politiques et en particulier ceux du mouvement citoyen dans le RIF/HIRAK".
Sept ans viennent de s’écouler depuis le déclenchement dans le Rif (nord du Maroc) du plus grand mouvement de contestation citoyenne que le pays ait connu depuis l’arrivée au pouvoir en 1999 de Mohammed VI.
L’événement majeur et déclencheur de ce mouvement citoyen, fut l’assassinat en direct, le 28 octobre 2016 à Al Hoceïma (Rif - Nord du Maroc), d’un jeune marchand de poisson Mohcine FIKRI, broyé dans une benne à ordures alors qu'il faisait un sit-in à l'arrière de celle-ci.
Il tentait ainsi de s'opposer à la police marocaine, laquelle voulait jeter l'espadon qu'elle lui avait confisqué, parce que pêcher soit disant en période interdite.
Ses funérailles, le 30 octobre de la même année, donnaient lieu à de larges rassemblements pacifiques et civiques pour dénoncer ce crime, les comportements policiers, réclamer la justice et revendiquer des droits légitimes, d’ordre social et économique pour une région délaissée et marginalisée.
Le régime marocain opposa une fin de non-recevoir au cahier revendicatif exprimé par la population et qualifié de séditieux.
La réponse des autorités marocaines a été de nature sécuritaire, multipliant les poursuites et les arrestations contre les manifestants et les figures du mouvement.
Les forces de l’ordre marocaines ont fait à leur tour deux autres martyrs, Imad El Attabi et Abdelhafid El Haddad.
Imad El Attabi, jeune activiste rifain, est mort atteint par des éclats de bombe lacrymogène ou un objet métallique lancé par un policier marocain lors de la grande marche du 20 juillet 2017.
Quant à Abdelhafid El Haddad, chauffeur de taxi et père de famille, est décédé à l’hôpital d’Oujda le 18 août 2017 où il avait été transféré après des examens effectuées à l’hôpital d’Al Hoceima (Rif - Nord du Maroc).
Les activistes du Hirak affirmaient que son hospitalisation était due à l’inhalation du gaz lacrymogène.
Depuis, plusieurs militants croupissent en prison suite à des procès inéquitables s’appuyant sur la fabrication d’accusations fallacieuses.
Plusieurs d’entre eux ont signalé avoir subi des actes de torture et de mauvais traitements en détention, tout comme ils ont observé une série de grèves de la faim depuis leur arrestation pour contester leurs conditions carcérales.
La répression du Mouvement du Rif (nord du Maroc) a eu de graves conséquences sur la population, obligeant de nombreux jeunes à émigrer hors du RIF, ce qui a permis au mouvement rifain de se poursuivre principalement en Europe, où se trouve une importante communauté d’origine rifaine.
Dans ce contexte l'ONG, "Riposte Internationale" (RI), lance un APPEL solennel à l'unité et à la solidarité, à l’attention des forces démocratiques européennes et nord-africaines à se joindre à elle, Samedi prochain, le 24 juin à "La Bourse du travail de Paris", pour un Meeting de solidarité avec les prisonniers politiques rifains et tous les détenus politiques et d’opinion au Maroc.
Car "PARTICIPER À CE MEETING, C’EST AGIR POUR " :
• FAIRE PRESSION sous toutes les formes appropriées pour la libération et la réhabilitation définitive de tous les détenus politiques et en particulier ceux du mouvement citoyen dans le RIF/HIRAK (nord du Maroc), la satisfaction de son cahier revendicatif, la levée de la militarisation du Rif, le retour des exilés et la réparation du préjudice moral et matériel.
Le but du meeting, serait de:
• DÉNONCER les entraves au travail des journalistes dans le Rif et dans le Maroc .
• EXIGER la libération des journalistes emprisonnés.
• DÉNONCER toutes les atteintes aux droits humains au Maroc.
• DÉNONCER les sentences absurdes et iniques allant jusqu’à 20 ans de prison à l’encontre des militants rifains.
• DÉNONCER le retour aux pratiques des « années de plomb », à savoir la répression généralisée.
• Que l’Etat marocain mette un terme aux impitoyables violations des droits humains dans le RIF et dans tout le Maroc.
• L’arrêt de la persécution politique et du harcèlement judiciaire des dissidents.
• L’arrêt de la criminalisation et l’intimidation des militants de l’immigration rifaine en Europe.
La rédaction
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