Depuis l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal le 16 novembre 2024, une vague d’indignation a traversé le monde littéraire et intellectuel. Accusé d’« atteinte à la sécurité de l’intégrité du territoire », Sansal, âgé de 75 ans et auteur de plusieurs œuvres critiques, est détenu dans des conditions préoccupantes. Cette arrestation, perçue comme une tentative de museler une voix critique, a suscité des appels à la solidarité de grandes figures internationales.
Parmi les signataires, des noms prestigieux se démarquent, à commencer par plusieurs lauréats du Prix Nobel de littérature : Annie Ernaux, Jean-Marie Le Clézio, Orhan Pamuk, et Wole Soyinka. Leur soutien, symbolique et puissant, souligne l’importance de protéger les libertés fondamentales des écrivains, quel que soit leur contexte national.
D’autres figures influentes du monde littéraire et culturel se sont jointes à cet appel, notamment Salman Rushdie, écrivain emblématique de la lutte pour la liberté d’expression, et Roberto Saviano, célèbre pour ses œuvres dénonçant la criminalité organisée.
Éric Fottorino, ancien directeur du journal Le Monde et auteur reconnu, ainsi qu’Alberto Manguel, essayiste et spécialiste de la littérature, ont également apposé leurs noms.
Les signataires, issus de divers horizons, dénoncent une atteinte grave à la liberté d’expression.
La pétition, largement relayée dans les médias internationaux, décrit cette arrestation comme une “infamie politique” visant à réduire au silence un intellectuel reconnu pour son engagement humaniste.
Dans un communiqué, la maison d’édition Gallimard, qui publie Sansal depuis plus de deux décennies, a exprimé sa “très vive inquiétude”.
Les organisations littéraires comme les Rencontres Internationales de Genève ont également apporté leur soutien, rappelant l’importance de la littérature dans la défense des valeurs universelles.
Les autorités algériennes, de leur côté, reprochent à Boualem Sansal ses propos sur l’histoire et les frontières du pays, qualifiés de “négationnistes”.
La pétition réclame une libération “sans délai” et met en garde contre les conséquences de cet acte sur l’image de l’Algérie à l’international. Pour les signataires, protéger Boualem Sansal, c’est défendre le droit universel à la liberté de pensée et d’expression, pilier fondamental de toute société démocratique.
Nadia.B
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