Après l’affaire dite de « l'expulsion de l'étudiante portant le niqab à l’université d’Alger 1 », amplifiée par les conservateurs sur les réseaux sociaux, le rappel de la circulaire du premier ministère semble mettre un terme à cette tentative de tempête médiatique, tant espérée par certains islamistes.
Bien qu'aucune loi ne prohibe formellement le port du voile intégral, le Niqab, une circulaire de la direction générale de la fonction publique, datée du 4 octobre 2018, précise que, pour garantir un environnement de travail professionnel et sécurisé, « le port de tout habit ou tenue pouvant entraver les missions des fonctionnaires, en particulier le Niqab, est formellement interdit dans les lieux de travail ».
Auparavant, M. Bachir Amari, député du parti El Binaa de Bengrina et représentant de la ville de Mahdia, a adressé une lettre au ministre de l'enseignement supérieur pour dénoncer l'enseignante de l'université d'Alger 1.
Il a, en outre, travesti les faits en se concentrant sur des échanges verbaux où l'enseignante aurait tenu des propos vexants envers l'étudiante, cherchant ainsi à occulter la question du niqab pour justifier une sanction contre l'enseignante.
De plus, une minorité d'islamistes idéologisés a mené une campagne sur les réseaux sociaux, diffusant des photos de l'enseignante et l'attaquant avec des insultes pour ternir son image.
Le recours à la manipulation des étudiants et de l’information s'inscrit dans une tendance plus large où la tentation de faire reculer les normes laïques et d'imposer une vision restrictive de la société devient de plus en plus préoccupante.
Il est essentiel de rester vigilant et de défendre les valeurs de tolérance et d'ouverture, afin de garantir que la société demeure un espace de pluralité et de respect des droits individuels.
La résistance à ces tentatives d'imposition idéologique est cruciale pour préserver la cohésion sociale et l’héritage démocratique.
Yacine M
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