Dans le cadre d’un ciné-débat organisé par l’association Réseau Wassila à Artissimo, Yasmine Chouikh, réalisatrice du film "Jusqu’à la fin des temps", a captivé le public en partageant son expérience, ses inspirations et les défis liés à son parcours dans le cinéma.
Lors de son intervention, Yasmine Chouikh a expliqué que "Jusqu’à la fin des temps" est né d’un mélange d’histoires issues de la société algérienne, de ses traditions et de son identité culturelle. Elle a souligné :
« C’est difficile de dire ce qui m’a inspirée en particulier, car ce sont plusieurs éléments qui se croisent, notamment nos traditions et notre culture. »
Pour elle, le message principal du film réside dans l’amour sous toutes ses formes. Elle ajoute :
« C’est apprendre à s’aimer, cohabiter et vivre ensemble. C’est ce que j’aimerais que les spectateurs retiennent. »
La réalisatrice a partagé les défis auxquels elle a dû faire face pour mener ce projet à terme. Entre l’écriture du scénario, les ajustements liés aux lieux de tournage et la coordination avec les comédiens, le processus a duré sept ans. « L’écriture ne s’arrête que lorsque le film est projeté. Chaque étape était un défi, mais il fallait persévérer. »
Le choix d’un cimetière comme décor principal a suscité de nombreuses questions. Yasmine Chouikh a expliqué que le cimetière fictif de Sidi Boulekbour joue un rôle central dans le film, presque comme un personnage. Elle considère ce lieu de mort comme un espace de vie, symbolisant les contradictions de la société algérienne et son évolution constante.
À travers le personnage de Johar, une femme âgée, le film brise les stéréotypes sociaux. « Johar commence le film en étant ancrée dans les normes traditionnelles, mais son évolution tout au long du film déconstruit ces stéréotypes », explique-t-elle.
Yasmine Chouikh a également révélé travailler sur un projet ambitieux , un film historique sur Lakhdar Boukhlef, poète et combattant algérien du XVIe siècle. Ce film d’époque, situé en 1558, représente un nouveau défi cinématographique, combinant récit historique et mise en scène exigeante.
Enfin, la réalisatrice a confié que la persévérance reste la clé de sa réussite dans un environnement parfois difficile.
« Il faut tenir, même face aux obstacles administratifs et aux défis du métier. Mais la récompense, c’est l’amour du public et les moments de partage comme aujourd’hui. »
Tania Aksel
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